SUBSTANCES TOXIQUES

Publié le 07/08/2001 Il y a, aussi, de l'insecticide dans du lait de brebis 

 GRAND SUD : HAUTES-PYRENEES Le lindane avait provoqué la mort des isards La mort d'au moins un isard par empoisonnement au lindane, un puissant insecticide, n'avait pas manqué d'inquiéter les autorités, d'autant que plus de cinquante isards, depuis le mois de juin, sont morts dans le secteur ouest du pic de Bazès, dans les Hautes- Pyrénées. Le lindane, donc, utilisé comme insecticide, est interdit à la vente depuis 1998. Il est un produit rémanent; ce qui veut dire qu'on le garde quand on l'a absorbé. C'est donc par accumulation qu'il devient toxique. Ainsi, il peut provoquer des dégâts, notamment d'ordre hépatique, au bout de quelques années. Voici que, maintenant, c'est la présence de lindane dans le lait de ses brebis qui a été révélée par un éleveur, Jacques Campahes. Et cela provoque encore plus d'inquiétude. « Il est important, affirme François Hamet, secrétaire général de la préfecture des Hautes-Pyrénées, de déterminer l'ampleur des dégâts et, le plus exactement possible, le secteur concerné. Mais, poursuit-il, nous travaillons dans un domaine complexe; nous ne connaissons pas l'origine du lindane; nous ne savons pas s'il y a eu un accident ou un acte malveillant ». « Avec la Direction des services vétérinaires, poursuit-il, nous avons entrepris, tout d'abord, de faire de nouvelles analyses. L'échantillon de lait envoyé par l'éleveur au laboratoire de Lyon concernait un ensemble de cinq brebis. De nouveaux prélèvements ont été faits, vendredi, pour une analyse, animal par animal. Quand nous aurons les résultats, les Directions des services vétérinaires des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques réuniront tous les éleveurs dont des animaux (moutons, chèvres, vaches et chevaux) auraient pu être en pacage dans le secteur concerné, pour faire un recensement de ces animaux et voir s'il y a des mesures à prendre. » Il va de soi que les mesures de prudence déjà prises continuent de s'appliquer. Il est ainsi recommandé aux éleveurs de ne pas envoyer leurs bêtes dans le secteur ouest du pic de Bazès. De même, il est demandé aux habitants et aux touristes de ne pas cueillir de fruits - comme les myrtilles - et de ne pas ramasser de champignons dans le même secteur. La Dépêche du Midi